jeudi 17 avril 2014

Permettre aux salariés de reprendre leur entreprise avec une idée : sauver leur emploi

La  technique de rachat d'une entreprise par les salariés (R.E.S) qu'elle soit en difficulté ou à vendre, pourrait  être utilisée plus fréquemment : Sur en moyenne 60 000 dépôts de bilan par an et cinquante mille entreprises vendues chaque années, moins de 1% sont reprises par les salariés. 
A quoi tient cette désaffection des travailleurs ? 

Depuis le combat et l'échec du sauvetage de LIP en 1973, la reprise des entreprises en difficulté par les salariés (R.E.S) n'est plus à la mode, ni dans les milieux syndicaux, ni dans la classe politique.
Toutes les R.E.S de ces trente dernières années, hormis quelques exceptions, ont été montées sous forme de SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production) dont l'esprit est aussi solidaire mais qui ne permet pas l'appel public à l'épargne et dont le financement est essentiellement basé sur l'endettement. Cet  endettement est très fréquemment à l'origine des défaillances d'entreprise et le plus souvent ce type de reprise a échoué.

Pour préparer une R.E.S collectivement, car ce doit-être une opération collective,  le projet de reprise, il faut trouver la motivation, l'appui, les moyens financiers, la préparation psychologique de l'ensemble des salariés qui participeront à l'opération de R.E.S.

La possibilité qu'ont les salariés de reprendre leur entreprise en la rachetant afin d'empêcher sa disparition et sauvegarder leur emplois demeure peu connue.
On pense, à tort, que pour reprendre la direction de leur entreprise, les salariés doivent racheter 100% de cette entreprise, or, ceux-ci  ne disposent dans les faits pratiquement jamais, même en se regroupant, des moyens financiers nécessaires. Les salariés peuvent cependant recourir au "love money", un  mécanisme de financement solidaire développé par une association qui permet de mener a bien la reprise sans devoir recourir aux crédits bancaires :

La solution que l'association Love Money pour les PME a mis en place consiste à utiliser "l'actionnariat populaire de proximité" qui consiste à diffuser "un prospectus de souscriptions" qui permet au public local voire régional de devenir actionnaire de l'entreprise "cible" de la reprise.

Le "prospectus de souscriptions" doit respecter les règles prescrites par l'A.M.F (ex C.O.B) relevant de l’appel public à l’épargne, soumises à des contraintes légales fortes.

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